De nos jours, la traduction joue un rôle très important dans la communication, les relations et les échanges internationaux. Du coup, de nouveaux logiciels, des applications et des plateformes apportent d’excellentes solutions linguistiques aux différents besoins. Personne ne peut nier aujourd’hui le recours quotidien des professionnels de tous les secteurs aux traducteurs automatiques. Néanmoins, si ces outils parviennent à traiter des textes simples, pourraient-ils transmettre les sous-entendus, les sens figurés et lire entre les lignes ? Ici, les contenus juridiques et les œuvres littéraires représentent un exemple assez frappant. Voilà pourquoi nous vous invitons à réfléchir sur l’avenir de la traduction humaine devant le développement des systèmes basés sur l’IA (Intelligence artificielle).
Histoire de la traduction automatique
La naissance de la TA était en 1947 grâce à Warren Weaver, nommé le père de la traduction automatique. Celui-ci a proposé l’idée d’utiliser les ordinateurs pour « décoder » ou « déchiffrer » le vocabulaire dans différentes langues. D’une manière très rapide, d’autres projets de traduction par ordinateur sont par la suite réalisés, dont notamment l’expérience Georgetown-IBM en 1954. Celle-ci a montré que la machine est capable de traduire jusqu’à 250 mots depuis le russe vers l’anglais.
En effet, c’est l’approche basée sur la statistique qui a vu le jour en premier. Ensuite, avec l’ère des nouvelles technologies, le modèle fondé sur les réseaux de neurones est apparu. Cela permet aux traducteurs automatiques de fonctionner comme un être humain et de délivrer des résultats d’une meilleure qualité.
La traduction basée sur la statistique (TAS)
Ce modèle utilise des règles mathématiques pour trouver l’équivalent le plus fréquent en termes d’usage linguistique. L’analyse statistique se base sur un corpus bilingue qui permet de déterminer la traduction la plus probable dans la langue cible. Du coup, une seule expression peut avoir plusieurs traductions dans un ensemble de données alignées dans la mémoire de la machine. C’est par la suite que le système calcule la probabilité d’équivalence la plus élevée avant de proposer le résultat définitif.
Les phrases sont ainsi analysées selon leur « score de probabilité » par rapport à la fréquence d’usage dans la langue d’arrivée. En fait, la TAS offre de nombreux avantages tels que la facilité d’enregistrer le maximum de combinaisons de mots pour chaque paire linguistique. Donc, plus on fournit des corpus précis, mieux on obtient des rendus corrects.
La traduction basée sur l’intelligence artificielle
Au début de l’année 2010 et avec l’utilisation de l’IA dans différents domaines, les professionnels de la TA commencent à l’appliquer en traduction. Le fonctionnement de cette méthode ressemble autant à celui d’un cerveau humain. Comme un enfant qui apprend une nouvelle langue, l’essentiel est d’alimenter sa mémoire avec le vocabulaire approprié. Ici, la machine reproduit les termes stockés dans sa base de données grâce à son « réseau neuronal ».
Le point fort de ce modèle est sa capacité de traiter une phrase dans son ensemble pour en saisir le sens avant de la traduire. Il prend en considération tout le contenu précédent pour régénérer l’idée suivante à travers l’utilisation des traductions récurrentes. Cela assure l’harmonie et la cohérence du rendu final, contrairement à la TAS. Celle-ci découpe d’abord le texte en mots pour trouver l’équivalent de chacun, puis elle reconstruit la totalité de la phrase.
Quels sont les points forts de la traduction automatique ?
Concrètement, les raisons pour lesquelles la machine peut remporter le pari contre l’intervention humaine résident dans ces avantages :
- Rapidité : la TA peut par exemple traiter un contenu de 300 pages beaucoup plus vite que le traducteur.
- Gestion optimale : un gain de temps considérable associé à de véritables économies sur les honoraires du linguiste. Pour une société qui a des besoins fréquents en traduction, ces dépenses pèsent lourd sur le budget.
- Performance : la machine s’épuise moins par rapport à un être humain qui ne résiste pas devant la fatigue mentale et physique.
- Amélioration en continu : l’outil de TA s’enrichit grâce à la pluralité des documents qu’il traite. Cela aura sans doute un impact positif sur la précision et la cohérence des résultats au futur.
La solution est dans la convergence
Comme son nom l’indique, l’IA implique autant d’imitations de la pensée et du cerveau humain. D’ailleurs, personne ne peut nier l’amélioration considérable de ces outils dans le but d’optimiser la qualité. Néanmoins, cela compte encore des lacunes et des failles qui requièrent l’intervention obligatoire d’un traducteur humain. En pratique, faire traduire un texte technique ou scientifique par un traducteur automatique peut donner un résultat acceptable. Toutefois, en ce qui concerne les œuvres littéraires par exemple, ce recours est à éviter.
Les réseaux neuronaux demeurent moins puissants devant les nuances culturelles, la complexité de la syntaxe et l’ambiguïté des sous-entendus. Cependant, cela n’empêche pas la rapidité et l’efficacité de ces machines dans le traitement des contenus volumineux ou d’urgence. Donc, la solution idéale est de « joindre l’utile à l’agréable » : la nouvelle technologie doit servir la traduction professionnelle.
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Bref, la nouvelle technologie ne peut jamais faire disparaître le métier de nos professionnels. Au contraire, elle facilite et améliore notre mission, mais sans jamais nous dépasser. Ainsi, les compétences humaines et l’intelligence artificielle forment le duo gagnant pour assurer la réussite de tout projet.