Romans, poèmes, contes de fées ou d’aventure, récits populaires, voilà un univers séduisant qui nous fascine. La littérature est un domaine vaste et riche qui répond à tous les goûts et suscite la curiosité et l’envie des petits comme des grands. Depuis les comptines pour enfants aux livres d’histoires et de célébrité, chacun y trouve sa part de plaisir. Pour cela, les écrivains et les éditeurs optent souvent pour la traduction à travers laquelle ils présentent ces ouvrages à un public plus large afin d’atteindre un succès international.
Cependant, il convient de savoir que ce type de projets confronte le traducteur à des enjeux de taille. Celui-ci doit créer l’équilibre entre l’importance d’adapter le récit au lecteur final et la nécessité de rester fidèle au texte original. D’ailleurs, c’est assez complexe de changer la langue d’une œuvre et de conserver son charme et sa richesse ! Pour cela, nous vous invitons à découvrir les caractéristiques de cette activité, ses contraintes et encore ses erreurs les plus graves.
Qu’est-ce que c’est la traduction littéraire ?
Ce type d’exercice implique, majoritairement, la traduction d’œuvres littéraires à l’instar des romans, livres, autobiographies, pièces de théâtre et poèmes. Le but est d’établir une équivalence entre le texte de départ et celui d’arrivée à l’intention d’un lecteur qui a une langue et une culture différentes. Dans ce sens, de nombreuses difficultés s’imposent comme le respect de la grammaire, la ponctuation, le contexte sociologique visé, etc. Cela reste vrai pour le choix des exemples frappants et des proverbes ou formules qui conviennent au mode de vie dans le pays de destination. Pour ces raisons, la réussite de cette activité implique des compétences particulières et des prérequis de la part de l’intervenant. Véritablement, il s’agit à la fois d’un art et d’un métier à part entière. Bien sûr, le recours à la traduction automatique est toujours possible, mais la qualité du résultat n’est pas du tout garantie.
Donc, faire appel à un professionnel humain est fondamental. Cet expert maîtrise parfaitement la langue cible qui est généralement sa langue maternelle. De plus, il est spécialisé et expérimenté. Cela lui permet de conserver le style de l’auteur, ses jeux de mots, ses métaphores et de s’adapter aux références culturelles et idéologiques du lecteur final.
Jongler entre la traduction et l’adaptation
Faire traduire un document, de quelque type que cela soit, repose essentiellement sur la fidélité au texte de départ. Même si le célèbre proverbe italien dit « traduire c’est trahir », l’objectif est de trahir le contenu source le moins possible ! En effet, le linguiste doit transmettre le discours de l’auteur de la manière la plus facile à comprendre par le public cible. Du coup, il peut faire appel à des éléments contextuels pour expliquer et compléter le sens. Néanmoins, la fiction, la morale ou tout simplement l’histoire que veut véhiculer l’écrivain ne doit pas se perdre dans le processus d’adaptation linguistique et culturelle. De plus, connaître la langue de départ n’a jamais été suffisant. L’essentiel est de bien saisir la pensée de l’auteur et son approche de dire les choses. C’est justement pour cette raison que certains poètes, humoristes ou romanciers sont plus complexes à traduire que d’autres.
D’ailleurs, un « bon traducteur » n’hésitera jamais à communiquer avec son client pour l’interroger sur la façon dont il a compris une idée, émotion ou prise de position. C’est de cette manière qu’il pourra la retranscrire dans la langue d’arrivée sans pourtant trahir le contenu littéraire original. Bien entendu, la fidélité de l’expert linguiste vis-à-vis de l’auteur ne peut pas être à 100 %. Deux langues différentes ne peuvent jamais transmettre les mêmes réalités d’une manière identique. Néanmoins, cela reste contrôlable au niveau de la thématique abordée, les personnages, le cadre spatio-temporel, la succession des événements, le dénouement, etc.
Les principales erreurs à ne jamais commettre
Comme susmentionné, un projet littéraire présente des enjeux qui dépassent de loin les problèmes classiques de la traduction. L’objectif est de réussir à garder le style de l’écrivain et de transmettre ses idées sans rien oublier ni enlever. Afin de livrer un rendu d’une qualité optimale, de bonnes pratiques sont à mettre en œuvre, mais aussi, des fautes et coquilles sont à éviter. Justement, des choses qui paraissent adéquates à utiliser, peuvent dans certains cas ruiner la traduction et ne pas satisfaire le client. Nous citons à titre d’exemple le piège d’excès dans le travail d’adaptation. Cela risque parfois de dériver le sens et de créer un contexte dénaturé à celui du départ. Donc, en essayant de rapprocher le monde de l’écrivain à son public, le traducteur doit garder son objectivité. Un expert n’implique jamais ses croyances religieuses ou ses préjugés culturels et sociopolitiques.
De même, la phase de relecture est fondamentale et ne doit pas être prise à la légère. Même si le travail est réalisé par un professionnel spécialisé, les erreurs d’inattention sont fréquentes. Cependant, ces petites fautes sont les premières à remarquer par le lecteur et auront une influence négative directe sur la qualité de l’œuvre littéraire. Pour les éviter, nous vous recommandons de faire passer la traduction par une étape de révision bien soignée.
Finalement, il ne faut jamais oublier le facteur temps. D’une manière générale, un écrivain qui veut publier une version multilingue de son œuvre, fixe un délai précis. De même, les maisons d’édition souhaitent obtenir la copie définitive à la date prévue. Donc, en tant qu’agence de traduction professionnelle ou traducteur indépendant, vous devez opter pour un processus strict et méthodique. Autrement, le petit manquement à vos promesses touche directement à votre réputation et votre crédibilité vis-à-vis de vos clients.